La Chambre noire de Longwood, sous-titré Le Voyage à Sainte-Hélène, est un récit de Jean-Paul Kauffmann publié le aux éditions de la Table ronde. L'année de sa parution le roman reçoit le prix Roger-Nimier, le prix Joseph-Kessel et le grand prix RTL-Lire.
Résumé
Le récit romancé s'attache à décrire l'exil et la rétention de Napoléon Ier à Longwood House – maison battue par les vents, humide et moisie, attaquée par les termites et les rats – sur l'île de Sainte-Hélène et ses six dernières années de vie durant lesquelles l'empereur, nostalgique et ressassant, a été empoisonné par la... mélancolie.
Le critique littéraire de L'Humanité considère que ce « maître livre [...] est inestimable en ce qu'il jouxte la fiction, sans jamais renoncer au sérieux de rigueur en matière historique » et que son auteur « nous épate par la finesse de son intuition » quant à la « mélancolie historique » qui aurait été la cause première de la mort l'Empereur, concluant que ce récit « renouvelle, sinon invente, un genre littéraire infiniment libre et ouvert[2] ». Jean-Pierre Perrin pour Libération y voit « un livre sur le temps et la captivité » et s'attache surtout à souligner l'« impression que derrière un captif s'en cache un second au point que le récit ressemble parfois à un palimpseste » en qualifiant Jean-Paul Kauffmann de « pudique, sans jamais faire de référence directe à son ancienne condition [d'otage] »[3]. Olivier Barrot, dans son émission Un livre, un jour, remarque quant à lui le « goût des confins » de l'écrivain et l'« inspiration magistrale » qu'il confère à son livre[4].