Franz Schrader

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Franz Schrader
Biographie
Naissance

Bordeaux
Décès
(à 80 ans)
7e arrondissement de Paris
Nationalité
français
Activité
Géographe, alpiniste, cartographe et peintre paysagiste
Autres informations
Membre de
Sport
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Distinction

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Jean François Daniel Schrader, plus connu sous le nom de Franz Schrader, est un géographe, alpiniste, cartographe et peintre paysagiste français, né le à Bordeaux, mort le à Paris. C'est un des grands pyrénéistes qui contribuèrent à la connaissance et à la cartographie des Pyrénées.

Biographie

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Origines familiales, enfance et formation

Article connexe : Famille Reclus.

Jean-Daniel-François Schrader, dit Franz Schrader, naît le à h du matin au domicile de ses parents, situé au no 21 de la rue Constantin à Bordeaux, dans le quartier des Chartrons[1]. Son père, Ferdinand Schrader (1808-1891), est d'origine prussienne. Né à Magdebourg, il rejoint Bordeaux à l'âge de 16 ans en compagnie de son frère et travaille dans le négoce maritime. De confession protestante, il est diacre de l'Église réformée de France et participe au développement de la Société philomathique de Bordeaux, une école de formation aux métiers d'Art et d'artisanat dont il assure la présidence de 1861 à 1870[2]. Sa mère, Marie-Louise Ducos (1818-1891), est elle aussi issue d'une famille protestante : descendants de manufacturiers huguenots des Cévennes, ses parents tiennent à Bordeaux une petite entreprise de tonnellerie[2]. Par sa mère, Ferdinand Schrader est le cousin du géographe Élisée Reclus qui l'influence tout au long de sa vie[2].

Quelques années après la naissance de Franz, la famille s'installe rue du Jardin Public, toujours à Bordeaux. De santé fragile jusqu'à l'âge de 7 ans, le jeune garçon n'est pas scolarisé : il étudie seul, encadré par ses parents qui s'attachent à lui fournir des livres et des revues de qualité, et par son oncle paternel, lui aussi prénommé Franz et qui lui prodigue ses premiers cours[1]. Dès son plus jeune âge, Franz Schrader manifeste un certain goût pour le dessin et remplit plusieurs carnets de croquis. Passionné de voyages et de constructions navales, il copie des cartes et réalise des maquettes en bois[1]. Il passe toutes ses vacances à Royan, dans la maison de la famille Hopmann, amie de ses parents[1].

Malgré les grandes capacités intellectuelles de Franz, son père ne lui laisse pas l'occasion d'entamer des études supérieures et lui fait promettre de ne jamais acquérir de titre ou de diplôme officiel, une décision probablement liée à son protestantisme très engagé[1]. Il l'initie cependant à la menuiserie et le place à l'âge de 11 ans comme copiste dans une perception de la banlieue bordelaise. Franz Schrader est ensuite employé dans la maison de commerce d'un riche négociant, monsieur Barckhausen, dont le fils Henri, de dix ans son aîné, devient l'un de ses plus proches amis. Docteur en droit, et doté d'une bonne culture littéraire et philosophique, Henri Barckhausen donne à Franz quelques cours d'histoire, de géographie et de mathématiques[1].

Franz Schrader mène alors une double vie, et tandis que son travail de commis négociant l'ennuie profondément, il se passionne pour les études. Sa soif de savoir est insatiable et Franz s'initie sans aucun professeur aux langues étrangères (anglais, allemand et espagnol) mais également au latin et au grec[1]. Avec sa famille, il fréquente le cercle Germania, une association de Bordelais d'origine allemande qui organise de nombreuses réunions et des excursions dans la région bordelaise, puis il se lie d'amitié avec le pasteur Charles-Marie-Athanase Pellissier, un protestant libéral, républicain et instruit qui devient son père spirituel[1].

La découverte des Pyrénées

En , Franz Schrader séjourne chez son ami Léonce Lourde-Rocheblave, rue Marca à Pau, et découvre pour la première fois les Pyrénées. La vue sur les montagnes qui se dessinent depuis la fenêtre de l'appartement agit sur lui comme une sorte de révélation. Dès l'année suivante, il entreprend avec les frères Lourde-Rocheblave, Léonce et Albert, l'exploration méthodique des sites pyrénéens les plus proches, notamment les Eaux-Bonnes et le Pic du Midi d'Ossau. Pendant l'été 1868, les trois amis délaissent les Pyrénées béarnaises pour visiter la Bigorre : ils arpentent les vallées de Lourdes, d'Argelès-Gazost, de Lutour et de Barèges, et atteignent les cirques de Gavarnie et d'Estaubé[3].

Naturalisé français à l'âge de 19 ans, Franz Schrader est cependant réformé du service militaire pour faiblesse de constitution[4]. Lorsque la guerre franco-allemande de 1870 éclate, il se porte toutefois volontaire et cherche à rejoindre le corps des ballons d'observation sur les conseils de son cousin Élisée Reclus. Intégré en qualité de pilote adjoint à Tours, au sein de la 1re compagnie d'aérostiers dirigée par le photographe Nadar, Franz Schrader est blessé au genou lors d'un transport ferroviaire. Démobilisé, il rentre à Bordeaux, mais cette courte expérience militaire renforce son attirance pour la géographie et l'importance des points de vue en hauteur[4].

La vocation pyrénéenne de Schrader se renforce à la lecture des récits de Louis Ramond de Carbonnières, considéré comme le premier pyrénéiste de l'histoire, et ceux d'Henry Russell, en particulier Les Grandes ascensions des Pyrénées d'une mer à l'autre, véritable guide touristique à destination des ascensionnistes[5]. Après une année de convalescence et une cure à Bagnères-de-Luchon lors de laquelle il rejoint à cheval le lac d'Espingo, Franz Schrader reprend ses explorations avec les frères Lourde-Rocheblave lors de l'été 1872. C'est après la rencontre de Paul Édouard Wallon à l'auberge d'Héas que les trois hommes entreprennent un projet d'envergure. La carte manuscrite du versant espagnol que ce dernier leur présente les convainc de réaliser une carte du massif du Mont-Perdu encore inconnu jusqu'alors puisque seuls Louis Ramond de Carbonnières et ses deux guides en ont fait l'ascension en 1802[6].

Tout en consacrant l'essentiel de ses loisirs à de longues randonnées dans la montagne, au cours desquelles il collecte des milliers de données pour ses relevés topographiques, il trouve encore le temps de peindre de nombreux panoramas, aussi bien des Pyrénées que des Alpes, qu'il parcourt également.

Carrière de géographe

Carte topographique.
La carte du massif du Mont-Perdu réalisée par Franz Schrader et Léonce Lourde-Rocheblave en 1874.

Dès lors, Franz Schrader apprend le métier de topographe en autodidacte. Pour faciliter les relevés en terrain accidenté, il met au point, en 1873, l'orographe, un instrument de transcription graphique en bois léger et peu encombrant[7]. Son utilisation est relativement simple : l'appareil transcrit directement les lignes des reliefs alentours qu'il suffit de viser avec une lunette mobile dont les mouvements de rotation et d'inclinaison sont transmis à un crayon. Grâce à cet appareil, Franz Schrader obtient en quelque sorte une table d'orientation sur papier bristol depuis chaque sommet étudié, un ensemble de données qu'il recoupe ensuite par triangulation pour établir un canevas topométrique d'une précision inégalée à cette époque[7]. Schrader complète ces relevés de terrain par des croquis à l'aquarelle ou au pastel qu'il retravaille plus tard dans son cabinet[7].

Sa première grande œuvre de cartographie, cosignée avec Léonce Lourde-Rocheblave, la carte du massif du Mont-Perdu au 1/40 000e, paraît en 1874. Elle est complétée l'année suivante par un commentaire descriptif et scientifique de 61 pages, Études géographiques et excursions dans le massif du Mont Perdu, édité par la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. La qualité de ces travaux vaut à son auteur une notoriété immédiate[8] et l'Annuaire du Club alpin français en publie aussitôt une critique élogieuse, qualifiant Schrader de « topographe de premier rang éclatant en un coup de maître ».

Le , Franz Schrader atteint enfin le sommet du Mont Perdu, après une première tentative avortée trois ans plus tôt. La même année, il lance la fabrication du premier orographe métallique chez Ripamonti[8]. Il est alors sollicité, au même titre que d'autres pyrénéistes, par le capitaine Ferdinand Prudent, chargé d'établir une carte de France au 1/500000e par l'état-major de l'armée française. Schrader reçoit alors la mission de cartographier les deux versants du massif du Mont Perdu[9].

Franz Schrader est par ailleurs membre du Club alpin français depuis sa création en 1874. Il en préside la section bordelaise jusqu'en 1877, date de son départ à Paris, cédant sa place à son ami Adrien Bayssellance[10].

En 1877, il se rend à Paris, muni d'une recommandation de ses cousins Élisée et Onésime Reclus et, après avoir rencontré Émile Templier, gendre et collaborateur de Louis Hachette, et Adolphe Joanne, président de la section parisienne du Club alpin français, il est engagé comme géographe professionnel par la Librairie Hachette, pouvant désormais exercer sa passion dans le cadre de sa profession. Il donne en outre des cours de géographie à l'école d'anthropologie et devient également secrétaire de rédaction de l'Annuaire du Club alpin français.

Le , en compagnie du guide de haute-montagne Henri Passet, il réalise la première ascension connue du Grand Batchimale (3 177 m), rebaptisé par la suite pic Schrader.

En 1880, il est promu directeur de la cartographie chez Hachette et s'assigne le but de dépasser en qualité le Stieler Atlas, de l'Allemand Adolf Stieler.

Le 25 novembre 1897, Franz Schrader, alors qu'il est vice-président du C.A.F., fait au Club alpin une conférence qui constitue son véritable credo esthétique de la montagne et dans laquelle il annonce la fondation imminente d'une école de peinture de montagne française. Le texte de cette conférence, dont le titre est « À quoi tient la beauté des montagnes », est considéré comme le bulletin de naissance de la Société des peintres de montagne[11].

De 1901 à 1904, il préside le Club alpin français. Il participe activement aux Guides Joanne de la Librairie Hachette, qui se transformeront, en 1919, en Guides bleus.

Outre l'œuvre immense qu'a léguée Franz Schrader, aujourd'hui encore la commission scientifique qu'il avait créée au sein du Club alpin français existe toujours, ainsi que la Société des peintres de montagne-Paris.

Tombeau à Gavarnie.

En 1927, trois ans après sa mort, sa dépouille est transférée dans un tombeau sur un flanc du cirque de Gavarnie.

Décorations

Hommage

Une rue de Tarbes et une rue de Bordeaux portent son nom.

Œuvres

Massif du Pelvoux, dans Franz Schrader & Louis Gallouédec, Géographie élémentaire de la France et de ses colonies rédigée conformément aux programmes des classes de 5e classique et 6e moderne, 2e édition, 1894.

Atlas

  • Atlas de géographie universelle (continuation de l'œuvre de Louis Vivien de Saint-Martin)
  • 1890 : Atlas de géographie moderne (directeur de la cartographie)
  • 1893 : Atlas de géographie historique (id.)
  • De 1891 à 1914 : L'Année cartographique (id.)
  • Franz Schrader et Louis Gallouédec, Atlas classique de géographie ancienne et moderne, Paris, Hachette, 1905. 96 cartes et index de 13 p..
  • 1923 : Atlas universel de géographie

Topographie

  • 1874 : carte du massif Gavarnie-Mont Perdu, à 1/40 000 (avec Lourde-Rocheblave)
  • 1886-1891 : carte d'ensemble des Pyrénées, topographique et géologique, à 1/80 000
  • 1882-1892 : carte des Pyrénées centrales à 1/100 000[13]
  • 1914 : carte de Gavarnie-Mont Perdu, à 1/20 000

Peintures

Liste non exhaustive (plusieurs centaines de peintures paysagères)

  • Le Cirque de Gavarnie
  • La Grande Cascade de Gavarnie
  • Le Lac Glacé du Mont-Perdu
  • Le Massif de la Maladetta
  • Panorama du mont Blanc (présenté au pavillon du Club alpin français, lors de l'exposition universelle de 1900)
  • Le Pic du Midi d'Ossau
  • Le Vignemale

Cours de géographie

En collaboration avec Henri Lemonnier :

  • Éléments de géographie, rédigés suivant les programmes de l'enseignement primaire. Cours élémentaire, Paris, Hachette, 1881
  • Éléments de géographie, rédigés suivant les programmes de l'enseignement primaire. Cours moyen, Paris, Hachette, 1883
  • Éléments de géographie, rédigés suivant les programmes de l'enseignement primaire. Cours supérieur, Paris, Hachette, 1883

En collaboration avec Louis Gallouédec :

  • Très nombreux manuels scolaires de géographie (enseignement secondaire), Paris, Hachette, coll. « Schrader et Gallouédec »

Autres

  • Études géographiques et excursions dans le massif du Mont-Perdu, Paris, Gauthier-Villars, 1875
  • Franz Schrader, Xavier Blanc et E. Levasseur, Adolphe Joanne, 1813-1881, Paris, impr. de G. Chamerot, s. d., 24 p.
  • Le Facteur planétaire de l'évolution humaine, Paris, V. Giard et E. Brière, 1902, 15 p.
  • Pyrénées. Tome I : Courses et ascensions, Toulouse, É. Privat, 1936. Accompagné d'un avant-propos, par le Dr Georges Sabatier, et de Franz Schrader, esquisse biographique, par Maurice Heïd
  • Pyrénées. Tome II : Science et art, Paris, éd. Didier, 1936. Suivi d'Essai de biblio-iconographie, par Maurice Heïd

Notes et références

  1. a b c d e f g et h Dupeyre 2024, p. 12-15.
  2. a b et c Dupeyre 2024, p. 11-12.
  3. Dupeyre 2024, p. 17-18.
  4. a et b Dupeyre 2024, p. 18-19.
  5. Dupeyre 2024, p. 19-20.
  6. Dupeyre 2024, p. 21-22.
  7. a b et c Dupeyre 2024, p. 23-25.
  8. a et b Dupeyre 2024, p. 25.
  9. Dupeyre 2024, p. 28-30.
  10. Dupeyre 2024, p. 33-35.
  11. Ce texte sera reproduit en 1898 dans l'Annuaire du Club alpin français.
  12. Base Léonore
  13. Carte des Pyrénées centrales à 1/100 000.

Voir aussi

Bibliographie

  • Comte de Saint-Saud, Franz Schrader. Le Club Alpin et l'étude des Pyrénées espagnoles, Bordeaux : Impr. de Y. Cadoret, 1925, 15 p.
  • Emmanuel de Margerie, L'Œuvre géographique de Franz Schrader, Le Caire : Institut français d'archéologie orientale, 1925 (extrait du tome II du Compte rendu du Congrès international de géographie, p. 37-52)
  • Club alpin français. Section du Sud-Ouest. Le Centenaire de Franz Schrader..., Bordeaux, impr. de E. Drouillard, 1944, 41 p.
  • Hélène Saule-Sorbé, Orographes : hommages à Franz Schrader, Serres-Castet, éd. de Faucompret, 1994, 119 p.
  • Guy Auriol, Michel Rodes, Hélène Saule-Sorbé ; avec le concours de Jean Ritter ; sous la dir. de Hélène Saule-Sorbé, Franz Schrader (1844-1924) : l'homme des paysages rares, Pau, Pin à crochets, 1997
    • T. 1 : Un homme, un géographe
    • T. 2 : Un peintre, un pyrénéiste
  • Cent ans de peinture de montagne, ouvrage collectif, publié en décembre 1999, pour le centenaire de la Société des peintres de montagne, réédité en 2003 Contient notamment le texte de sa conférence de 1897 « À quoi tient la beauté des montagnes », suivi d'une biographie résumée de Franz Schrader, sans compter 106 biographies d'autres peintres du genre et 220 reproductions... [détail des éditions].
  • Hélène Saule-Sorbé, En torno a algunas « orografías » realizadas por Franz Schrader en los Pirineos españoles. Ería. Revista cuatrimestral de Geografía, num. 64-65, 2004, p. 207-220
  • Jean-Claude Tournou-Bergonzat, Les Pyrénées ou l'invention d'une civilisation paysagère de la montagne en Europe essai, chez Lulu.com 2007 Edit PHM 82
  • Christophe Brun, Élisée Reclus, une chronologie familiale, 1796-2015, 2e version, avril 2015, 440 p., illustrations, tableaux généalogiques, documents [lire en ligne]
  • Serge Audier, L'Âge productiviste : hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives économiques (essai), Paris, La Découverte, 2019 (ISBN 9782707198921) Franz Shrader est évoqué longuement comme un précurseur lucide des risques écologiques liés à l'activité humaine.
  • Michel Dupeyre, Franz Schrader, Morlaàs, Cairn, coll. « Petite Histoire », , 80 p. (ISBN 9791070063781).

Liens externes

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  • Schrader sur le site de l'Université de Pau
  • Présentation de la vie et de l'œuvre pyrénéiste de Franz Schrader, ses ascensions, ses cartes et ses dessins
  • Article de Numa Broc pour la Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, 1974, pour le cinquantenaire de la mort de Schrader
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