France Forever (organisation américaine)

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France Forever
Logotype officiel.
Histoire
Fondation
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Cadre
Siège
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
 États-UnisVoir et modifier les données sur Wikidata
Organisation
Fondateurs
William Gray Price Jr. (en), Oswald Chew (en), Roger E. Brunschwig (en), Eugène HoudryVoir et modifier les données sur Wikidata
Affiliation

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France Forever ( ou en français : « France Quand Même »[1],[2],[3] ) est une organisation fondée le 29 juin 1940[4] en tant qu'association d'hommes et de femmes français vivant aux États-Unis, ainsi que d'amis américains de la France, agissant pour préserver la camaraderie entre ces derniers pour défendre la liberté et la démocratie. L'objectif est de faire connaître aux Américains les efforts de la France Libre et de la Résistance, particulièrement les actions de De Gaulle.

L'organisation a été créée pour soutenir le général de Gaulle dans la lutte contre l'occupation nazie [5] et le gouvernement de Vichy[6]. Elle visait à représenter de Gaulle aux États-Unis et à acquérir le statut d'ambassade. Il a déclaré : « Aider les États-Unis dans toutes les mesures de préparation pour faire face à la menace qui pèse sur les institutions démocratiques. » [7] En 1941, l'association France Forever comptait quarante-six sections[6]. Il y eut jusqu'à 50.000 adhérents, surtout des Américains mais aussi des Français vivant aux États-Unis telle la famille Rosenberg.

Son siège social était situé sur la Cinquième Avenue à Manhattan, New York[8].

Fondateurs et action

Fondateurs [9],[4],[7],[10],[11],[12]:

  • Oswald Chew - Officier de la Légion d'honneur
  • Emile C. Geyelin [13] - Chevalier de la Légion d'honneur
  • Roger E. Brunschwig [6] - Commandeur de la Légion d'honneur. Un héros français très décoré des deux guerres mondiales[14].
  • Eugène J. Houdry - Chevalier de la Légion d'honneur. S'opposant au gouvernement de Vichy, Philippe Pétain et sa collaboration avec l'Allemagne et a critiqué publiquement Pétain, déclarant qu'il ne parlait pas au nom du peuple français[15].

Houdry en fut le premier président[11],[16].

  • Fred G. Hoffherr - Chevalier de la Légion d'honneur, devenant son directeur de la publicité [4],[17] et plus tard son vice-président exécutif[18].
  • Emile G. Henno - Chevalier de la Légion d'honneur
  • Henri L.Laussucq
  • Pierre Quilleret - industriel, [19],[20],[21] Beau-frère d'Eugène Houdry [22]
  • Jacques de Sieyes - Officier de la Légion d'honneur
  • Docteur Albert Simard - Chevalier de la Légion d'honneur.

Fondé dans son appartement[4],[23].

  • Maurice Garreau-Dombasle, en était le Président du Comité Exécutif[11]. Extrait du New York Times de septembre 1940 [24]:

    Déclarant qu'il "n'accepterait jamais aucune tâche sous contrôle allemand", Maurice Garreau-Dombasle, conseiller commercial depuis treize ans à l'ambassade de France aux Etats-Unis, a refusé hier d'obéir à l'ordre du gouvernement Pétain de rentrer en France.

Histoire

Une association visant initialement à rallier

Composée initialement d'hommes d'affaires américains francophiles, d'industriels français résidents et de quelques professeurs de français, l'association compte 5 000 membres en 1941. L'association est dirigée par un conseil d'administration et un comité exclusif composé de personnalités politiques, comme Pierre Cot ou Henry Torrès, et des intellectuels comme Henri Bernstein, Henri Focillon, Émile Buré, Jacques Hadamard ou Francis Perrin[25].

L'organisation s'est affiliée au Comité français de libération nationale luttant contre la propagande nazie et faisant entendre la voix de la France aux États-Unis, tout en encourageant les Français à résister et à jouer leur rôle pour parvenir à la victoire ultime.

Un ralliement qui connaîtra des divisions internes

Les déséquilibres entre fractions dirigeantes mais aussi entre la tête de l'association et les chapitres locaux du pays, les différences de réputation entre membres exilés et résidents divisent le ralliement à plusieurs reprises. C'est notamment le cas durant la période où domine à Alger le général Giraud, qu'Eugène Houdry s'est laissé convaincre de rallier avant d'être mis en minorité et de devoir céder la place à Richard de Rochemont en 1943[25].

Ce dernier poursuit son action juste après la Libération, laissant la place au Dr Simard comme président[26], président du comité exécutif[20], des séances. [27] (Après avoir été vice-président. [28] ). Simard s'impliquera plus tard dans la Société pour la prévention de la Troisième Guerre mondiale[5], en tant que secrétaire[29],[30],[31],[32],[33],[34].

Un instrument de propagande gaulliste

L'association est utilisée à des fins de propagande en faveur de Charles de Gaulle, et plus généralement, du gaullisme. Celles-ci se font grâce à des banquets, des conférences, mais aussi par l'utilisation de la presse, de la radio et du cinéma.

En 1943, France Forever publie un bulletin hebdomadaire, News of France at War (littéralement Actualités sur la France en guerre), qui est distribué à 700 journalistes. Elle édite en outre un bulletin mensuel à 22 000 sympathisants. Ses publications prennent aussi la forme d'un Yearbook et d'une collection d'ouvrages dirigée par Henri Laugier à New York et au Québec. D'autre part, des arrangements ont été conclus avec plus de 110 radios indépendantes. France Forever organise également à New York un festival permanent du film français[25].

La visite de Charles de Gaulle aux États-Unis en juillet 1944 et la reconnaissance du Gouvernement provisoire de la République française par le gouvernement américain, à l'automne suivant, sont notamment le fruit du travail de propagande conduit par les équipes de France Forever[25].

Notes et références

  1. Nettlebeck, Colin. Forever French: Exile in the United States, 1939-1945. United Kingdom: Bloomsbury Academic, 1991. 6.
  2. France Forever: (France Quand Même). Rédaction, F.-G. Hoffherr, H. de Vilmorin, G. Luce. N° Spécial, Janvier 1941. United States: France Forever, 1941.
  3. Fondation Charles de Gaulle, De Gaulle chef de guerre: De l'appel de Londres à la libération de Paris, 1940-1944 : colloque international organisé par la Fondation Charles-de-Gaulle : Ecole militaire et Assemblée national, Paris, 8, 19, et 20 octobre 2006, Plon, (ISBN 978-2-259-20868-0, lire en ligne), p. 198
  4. a b c et d (en-US) « FRANCE: Troubled Exiles », Time,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Murray, James Edward. Importance of United Public Opinion on Public Issues: Remarks of Hon. James E. Murray, of Montana, in the Senate of the United States, Wednesday, May 16, 1951 .... United States: U.S. Government Printing Office, 1951. 4.
  6. a b et c Ronald Creagh, Nos cousins d'Amérique: histoire des Français aux Etats-Unis, Payot, (ISBN 978-2-228-88093-0, lire en ligne), p. 413
  7. a et b Fondation Charles de Gaulle, De Gaulle chef de guerre: De l'appel de Londres à la libération de Paris, 1940-1944 : colloque international organisé par la Fondation Charles-de-Gaulle : Ecole militaire et Assemblée national, Paris, 8, 19, et 20 octobre 2006, Plon, (ISBN 978-2-259-20868-0, lire en ligne), p. 520
  8. (en) Raoul Aglion, Roosevelt and de Gaulle: Allies in Conflict : a Personal Memoir, Free Press, (ISBN 978-0-02-901540-7, lire en ligne), p. 25
  9. (en) United States Congress, Congressional Record: Proceedings and Debates of the ... Congress, U.S. Government Printing Office, (lire en ligne), p. 344
  10. (en) « The Evening Times from Sayre, Pennsylvania on August 29, 1940 · Page 7 », Newspapers.com, (consulté le )
  11. a b et c A Nation-Wide Organization, Maison Francaise. (PDF)
  12. « Le comité de la France Libre des États-Unis - Fondation de la France Libre », (consulté le )
  13. Alain Dubosclard, L'action culturelle de la France aux Etats-Unis: de la Première Guerre mondiale à la fin des années 1960, Atelier national de reproduction des thèses, (ISBN 978-2-284-04169-6, lire en ligne), p. 1108(Note: 2002 seems to be the published date according to this. 1895: bulletin de l'Association française de recherche sur l'histoire du cinéma, Issues 42-44, L'Association, 2004, p.4).
  14. Col. Roger E. Brunschwig Dies; French Hero in 2 Wars Was 81, The New York Times, Dec 10, 1972.
  15. "FRENCH GROUP HERE CHALLENGES PETAIN; His Talk of Collaboration With Nazis Not Voice of the People, E.J. Houdry Says NATION SEEN FOR BRITAIN France Forever Organization Quotes Letter Referring to Marshal as 'Queen Mother'", The New York Times, Jan 21, 1941.
  16. « BAnQ numérique », numerique.banq.qc.ca (consulté le ) : « Eugène Houdry, président de La France pour toujours... »
  17. (en) Harold Wallace Ross et Katharine Sergeant Angell White, The New Yorker, F-R Publishing Corporation, (lire en ligne), p. 23
  18. June 18, 1942 issue of Le Canada, quoted in publisher of his radio addresses .
  19. (en) The Oil and Gas Journal, Petroleum Publishing Company, (lire en ligne), p. 71
  20. a et b Year Book. United States: France Forever, Inc., 1946. p. 137.
  21. (en) Hydrocarbon Processing & Petroleum Refiner, Gulf Publishing Company, , p. 230
  22. Jean Jochem, Français libre et pétrolier: récit, Editions La Bruyère, (ISBN 978-2-84014-309-3, lire en ligne), p. 80
  23. « Clipped From The Philadelphia Inquirer », The Philadelphia Inquirer,‎ , p. 31 (lire en ligne, consulté le )
  24. FRENCH DIPLOMAT QUITS EMBASSY JOB; Trade Counselor for 13 Years Declares He Will Never Work 'Under German Control' DEFIES RECALL TO FRANCE Garreau-Dombasle Says He Will Remain in U.S. to Aid 'Liberated Part of Empire'. Times Wide World, 1939. The New York Times, September 4, 1940, p. 9.
  25. a b c et d Claire Andrieu, Philippe Braud, Guillaume Piketty, Dictionnaire De Gaulle, Paris, Robert Laffont, , 1265 p. (ISBN 9782221102800), p. 515-516
  26. Revue de la France libre, Revue No. 240, 1982. Fondation de la France libre.
  27. Resistance Liberation. United States: France forever, 1944.
  28. (en) Franklin Delano Roosevelt, A Selection of President Franklin D. Roosevelt's Addresses ..., France Forever, (lire en ligne), p. 3
  29. Prevent World War III.. United States: Society for Prevention of World War III, 1969. .
  30. Prevent World War III, cia.gov
  31. Antiwar Group Warns Public of PLO Leader Shukairy. The Detroit Jewish News, February 3, 1967. Page 9.
  32. Shukeiri poses a danger to world peace... Dr. Albert Simard, Secretary of the "Third World War Prevention Association" mentioned Shukeiri's activities for Hitler, when he was connected to the Jerusalem Mufti. (HaTzofe, Feb 2, 1967)
  33. Nazi Expert on Anti-jewish Legislation to Visit U.S.; Protest Voiced, JTA, Feb 21, 1957.
  34. Hearings. United States. Congress. House. Committee on Foreign Affairs. 1958. p. 197. .
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