Convictolitavis
Convictolitavis
![une illustration sous licence libre serait bienvenue](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f7/Defaut_2.svg/langfr-260px-Defaut_2.svg.png)
Vergobret |
---|
Vergobret | |
---|---|
Prince |
Naissance | Vers -90 Gaule ![]() |
---|---|
Décès | Après -51 |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Convictolitavis est un riche aristocrate du puissant peuple celte des Éduens, dont le territoire est localisé dans le centre-est de la Gaule. Il est vergobret en -52.
Famille
Selon César, il est de naissance illustre.
Biographie
En Avril -52, il est élu Vergobret par le sénat Eduens.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2b/Peuples_gaulois.jpg/220px-Peuples_gaulois.jpg)
Convictolitavis est nommé magistrat suprême des Éduens (vergobret), par arbitrage de César, son rival Cotos ayant été indument proclamé. Il est considéré comme le principal artisan du ralliement des Éduens à la coalition gauloise contre l'occupation romaine.
- Des notables éduens viennent demander de l'aide à César car « toute la nation [est] en armes, le sénat partagé, le peuple divisé, chacun à la tête de ses clients ». Alors que les Éduens désignent un magistrat suprême pour un an, deux d'entre eux prétendent avoir été nommés suivant les lois : Convictolitavis, « jeune homme d'une naissance illustre » et Cotos, « issu d'une très ancienne famille, très puissant par lui-même et par ses grandes alliances », dont le frère Valétiacos a déjà assumé cette fonction l'année précédente (32).
- Les Éduens sont les alliés des Romains, mais César craint que le parti le plus faible fasse appel à Vercingétorix. Comme les lois interdisent au magistrat suprême de quitter le territoire, César décide de s'y rendre et réunit les deux opposants et le sénat à Décétia (Decize). Contrairement aux institutions et aux lois, Cotos avait été proclamé par son frère. César lui demande donc de se démettre « et ordonna que le pouvoir fût remis à Convictolitavis que, suivant l'usage de la cité, les prêtres[1] avaient élu avec l'intervention des magistrats. » (33).
- Mais Convictolitavis, qui doit sa suprématie à César, « séduit par l'argent des Arvernes » et complote avec un groupe dirigé par Litaviccos. Il leur fait valoir que les Éduens sont les seuls à retarder l'entrée en guerre des autres peuples gaulois et qu'il faut participer à la guerre contre les Romains. Il est décidé « que Litaviccos prendrait le commandement des dix mille hommes que l'on enverrait à César ; il se chargerait de les conduire, et les frères se rendraient en avant auprès de César. » (37)
- Les Éduens, informés du mouvement de Litaviccos et encouragés par Convictolitavis, pillent les Romains et les massacrent. (42)
- C'est à Noviodunum[2] (Nevers) que César avait établi son camp principal. Il y avait notamment rassemblé tous ses otages et des chevaux en grand nombre pour le besoin de ses guerres. Accueil de Litaviccos par les Éduens à Bibracte où il rencontre « Convictolitavis, et une grande partie du sénat ». Des ambassadeurs sont envoyés auprès de Vercingétorix, « pour faire avec lui un traité de paix et d'alliance ». Les Romains présents à Noviodunum sont massacrés et la ville est pillée et incendiée. Les otages libérés sont amenés devant Convictolitavis à Bibracte. (55)
Notes
- ↑ Les druides, membres de la classe sacerdotale. Voir Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986, (ISBN 2-85882-920-9).
- ↑ Littéralement « ville neuve », Xavier Delamarre, Dictionnaire de la Langue gauloise, page 154 article « dunon » et page 235 article « nouiios », éditions Errance, Paris, 2003, (ISBN 2-87772-237-6). Consulter aussi l'article Dun.
Sources et bibliographie
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, page 557, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6)
- John Haywood (intr. Barry Cunliffe, trad. Colette Stévanovitch), Atlas historique des Celtes, éditions Autrement, Paris, 2002, (ISBN 2-7467-0187-1)
- Albert Grenier, Les Gaulois, Petite bibliothèque Payot, Paris, 1970, (ISBN 2-228-88838-9)
- Danièle et Yves Roman, Histoire de la Gaule, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1997, (ISBN 2-7028-1646-0)
- Bibliographie sur les Celtes
Wikisource
- Jules César, Commentaires sur la guerre des Gaules, Livre VII
Portail du monde celtique