Clan Sakakibara

Mon du clan Sakakibara

Le clan Sakakibara (榊原氏, Sakakibara-shi?) est une branche de daimyōs du clan de samouraïs Minamoto durant l'époque d'Edo[1].

Durant la période Edo, les Sakakibara font partie des fudai daimyo ou « clans de l'intérieur », vassaux héréditaires ou alliés du clan Tokugawa, par opposition aux tozama daimyo, « clans de l'extérieur »[1]. les Sakakibara sont une des quatre familles qui ont le privilège de fournir un régent durant la minorité d'un shogun[2].

Branches du Sakakibara

Le clan fudai Sakakibara apparaît au XVIe siècle et son élévation au statut officiel de clan date de 1586[1].

La famille descend de Nikki Sadanaga de la branche Seiwa Genji du clan Minamoto. Le premier à prendre le nom « Sakakibara » est le fils de Sadanaga qui réside à Sakakibara dans la province d'Ise. Il prend le nom de Sakakibara Toshinaga[3].

Sakakibara Yasumasa (1548-1606) est un allié de Tokugawa Ieyasu à l'époque Sengoku. Après la bataille de Sekigahara, il reçoit un honneur tout particulier et le nom par lequel il est aujourd’hui connu date de cette époque. Il lui est accordé le droit d'utiliser un des caractères du nom de Ieyasu, Yasu masa[4]. Avec Sakai Tadatsugu, Ii Naomasa et Honda Tadakatsu, il est connu comme l'un des « quatre rois célestes des Tokugawa » (Tokugawa shi-tennō?). Le surnom décrit quatre hommes, chacun renommé pour son loyal soutien au clan Tokugawa[5].

Yasumasa se voit attribuer le han (fief) de Tatebayashi (100 000 koku) dans la province de Kozuke[3]. Les fils de Yasumasa prennent part aux combats contre les Tokugawa au siège d'Osaka.

Les daimyos Sakakibara sont déplacés plusieurs fois par le shogunat. En 1643, Sakakibara Tadatsugu et son clan sont rétablis au domaine de Shirakawa (140 000 koku) dans la province de Mutsu[6].

En 1649, le siège des Sakakibara est déplacé au domaine de Himeji dans la province de Harima[3].

La dernière affectation décidée par le shogunat voit le clan s'installer en 1741 au domaine de Takada (150 000 koku)[3] dans la province d'Echigo[7]. Takada devient un centre de pouvoir durant la guerre de Boshin puis, une fois la guerre terminée, se transforme en centre de détention pour les samouraïs défaits du domaine d'Aizu.

Durant l'ère Meiji, le chef des Sakakibara est anobli au titre de vicomte dans le nouveau système nobiliaire kazoku alors mis en place[3].

Source de la traduction

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sakakibara clan » (voir la liste des auteurs).

Notes et références

  1. a b et c Georges Alpert, 1888, Ancien Japon, p. 77. sur Google Livres.
  2. Johannes Justus Rein, 1884, Japan: Travels and Researches Undertaken at the Cost of the Prussian Government, p. 322. sur Google Livres.
  3. a b c d et e Edmond Papinot (Jacques Papinot, 2003), Dictionnaire d’histoire et de géographie du Japon, . « Sakakibara » [PDF], sur www.unterstein.net (consulté le ), p. 55.
  4. Herbert Plutschow, 1995, Japan's Name Culture: The Significance of Names in a Religious, Political and Social Context, p. 53. sur Google Livres.
  5. Louis Frédéric Nussbaum et al., 2005. « Sakakibara Yasumasa «, Japan Encyclopedia, p. 811. sur Google Livres.
  6. Seiichi Iwao, 2002, « Shirakawa-han », Dictionnaire historique du Japon, vol. II, p. 2477. sur Google Livres.
  7. Nussbaum, « Takada », p. 931. sur Google Livres.

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Appert et H. Kinoshita, Ancien Japon, Tokyo, Imprimerie Kokubunsha, (OCLC 472114936, lire en ligne).
  • Seiichi Iwao, Dictionnaire historique du Japon, vol. I, (lire en ligne). Seiichi Iwao, Teizō Iyanaga, Susumu Ishii, Shōichirō Yoshida et al., Dictionnaire historique du Japon, vol. II, Paris, Maisonneuve & Larose (ISBN 2-7068-1632-5 et 978-2-7068-1632-1, OCLC 51096469, lire en ligne).
  • Louis Frédéric et Käthe Roth, Japan Encyclopedia, Cambridge, Harvard University Press, (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5, OCLC 48943301).
  • Edmond Papinot, Dictionnaire d’histoire et de géographie du Japon, Tokyo, Librarie Sansaisha, (OCLC 604321634).
  • Edmond Papinot, Dictionnaire historique et géographique du Japon, Tokyo, Librairie Sansaisha, (OCLC 5435325).
  • Herbert Plutschow, Japan's Name Culture: The Significance of Names in a Religious, Political and Social Context, Londres, Routledge, (ISBN 1-873410-03-4 et 978-1-873410-42-4, OCLC 477058896, lire en ligne).
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