Étienne Albert Duboys Fresney

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Étienne Albert Duboys Fresney
Fonctions
Sénateur français

(7 ans, 10 mois et 13 jours)
Réélection 7 janvier 1906
Circonscription Mayenne
Maire d'Origné

(37 ans)
Prédécesseur Pierre Helbert
Successeur Pierre Helbert

(2 ans)
Prédécesseur Adolphe Roimier
Successeur Pierre Helbert
Conseiller général de la Mayenne

(17 ans)
Circonscription Canton de Château-Gontier-Ouest
Prédécesseur Alfred Barouille
Successeur Jacques Duboys-Fresney
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Laval
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès 15e arrondissement de Paris
Résidence Mayenne
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Étienne Albert Duboys Fresney est un homme politique français né le à Laval (Mayenne) et décédé le à Paris

Biographie

Militaire

Fils du général Étienne Duboys Fresney, ancien député et sénateur de la Mayenne, il commença ses études au lycée de Laval, les continua au collège d'Amiens, puis se prépara à Sainte-Barbe à l'École des Mines où il fut admis. Il fit des stages comme ingénieur dans le Nord, en Angleterre et en Espagne.

En 1870, il s'engagea lors de la Guerre franco-allemande de 1870, devint commandant au 66e régiment de mobiles (les Mobiles de la Mayenne). Il fit ordinairement fonction de colonel à la tête du régiment. Il s'occupa de la gestion de ses domaines agricoles et s'investit dans diverses sociétés et organismes agricoles locaux.

Politique

Il est maire d'Origné de 1866 à son décès, conseiller général du canton de Château-Gontier de 1890 à 1907. Malgré différentes sollicitations, il ne se présente pas aux Élections législatives de 1898.

Aux Élections cantonales de 1898 dans la Mayenne, il se présente comme candidat républicain indépendant[1],[2].

Prise de position du Dr Abafour à la suite de l'élection de Duboys-Fresney[3]
Les réactionnaires du canton de Château-Gontier, en votant à bulletin découvert pour M. Duboys-Fresney, ne peuvent que féliciter chaudement de son succès ce rallié d’espèce nouvelle qui se targue de républicain et leur a donné toutes les satisfactions, dans une profession de foi qu’aurait signée M. de Broglie.
Pour arriver à leur plaire, il a traité de néfastes les lois scolaires et militaires, de sectaires les législateurs qui les ont faites, de matérialistes les universitaires, d’impie l’enseignement de nos écoles laïques, etc , etc.
Pour arriver à ses fins et éviter les protestations qui, de tous côtés, allaient se soulever parmi les républicains, il a confisqué à son profit la presse du Réveil de la Mayenne et fait prendre à son directeur naïf l’engagement d’honneur que, pendant la période électorale, il ne serait imprimé aucune protestation pour combattre ses doctrines.
Ces protestations, il les a cependant reçues, mais il s’est bien gardé de répondre aux questions de principes ; il a répondu par des questions de personnes, et me prenant vivement à parti, il a raconté je ne sais quelle inepte conversation que j’aurais dit que je soutenais ceux qui voulaient faire disparaître l’idée de Dieu de la masse de la nation. — Si ce n’était si misérable, ce serait à crever de rire.
Vous avez voulu vous faire une réclame électorale!, Monsieur, tant mieux pour vous et tant pis pour les imbéciles qui vous ont cru.
Je suis libre de ma conscience et de mes actes dont je réponds, mais dans un pays que je sais aussi bien que vous très religieux, j’en appelle, pour protester contre vos perfides allégations, aux religieuses de mon service d’hôpital: aux sœurs de l'Espérance, à tous les prêtres avec lesquels je me trouve au chevet des malades, de dire si jamais il m’est arrivé, à moins de surprise, de ne pas prévenir les familles. ....
Toutes vos insinuations perfides ne m'atteignent pas, je les méprise, et je ne les aurais jamais relevées si mes amis ne m y avaient pas engagé.
Pour finir, laissez moi vous dire que, tout grand républicain féodal que vous êtes, vous ne nous faites pas peur, et nous venons bien la figure que vous nous ferez avec votre programme aux prochains élections sénatoriales.
A bon entendeur salut.
Docteur ABAFOUR, Président du Comité Républicain.
 

Sénateur de la Mayenne

Il se présente aux Élections sénatoriales de 1899 sur la liste Républicaine. Ili se dit lui-même républicain conservateur et catholique[4]. Les républicains connus jusqu'alors pour leur anticléricalisme[5], acceptent de soutenir la candidature d'un catholique, alors que des catholiques acceptent ce patronage républicain[6]. Le choix du candidat Duboys-Fresney peut faire croire à un succès dans la fin de la vieille division entre conservateurs et républicains. En réalité, les résultats du scrutin révèlent la même cassure que deux ans auparavant[7].

Il est élu sénateur de la Mayenne aux Élections sénatoriales de 1899 sur la liste Républicaine.

Puis sur la liste de droite aux Élections sénatoriales de 1906. Il siège à droite et s'occupe essentiellement du statut des travailleurs agricoles.

L'Abbé Angot indique qu' il garda jusqu'à sa mort la confiance de ses électeurs en dépit des influences officielles. La Gazette de Château-Gontier[8] le présente comme un Républicain catholique, qui n’hésita pas, lorsque les circonstances le demandèrent, à affirmer ses convictions religieuses et fut, pour cela odieusement combattu par les radicaux.

A Château-Gontier, il soutint longtemps une coopérative qui donna d'excellents résultats, et favorisa toutes les œuvres chrétiennes, charitables, sociales et agricoles.

Notes et références

  1. Le Dr Abaffour, président du Comité républicain de Château-Gontier prend publiquement position contre lui.
  2. La Gazette de Château-Gontier, 31 juillet et 7 août 1898.
  3. La Gazette de Château-Gontier, 7 août 1898.
  4. Cette étiquette était impensable quelques années auparavant et provient des progrès dans l'opinion du principe du Ralliement et de l'Esprit nouveau
  5. Comme Paul Lintier ou encore le Dr Abaffour, de Château-Gontier.
  6. Michel Denis, L'Église et la République en Mayenne, 1896-1906. Institut de Recherches historiques de Rennes, Klincksieck, 1967, p. 80.
  7. Le Courrier du Maine, 17 septembre 1899.
  8. La Gazette de Château-Gontier, 9 novembre 1919.

Sources

  • « Étienne Albert Duboys Fresney », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • « Étienne Albert Duboys Fresney », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. IV Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

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