Église Sainte-Marie-Madeleine de Mont-Notre-Dame

Église Sainte-Marie-Madeleine de Mont-Notre-Dame
Présentation
Type
ÉgliseVoir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Paroisse
Dédicataire
Marie de MagdalaVoir et modifier les données sur Wikidata
Religion
CatholicismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Classé MH (, , )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Département
Aisne
Commune
Mont-Notre-Dame
Coordonnées
49° 17′ 40″ N, 3° 34′ 46″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
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L'église Sainte-Marie-Madeleine est une église située à Mont-Notre-Dame, dans le département de l'Aisne, en France[1]. Située sur une butte nommée le Mont Haut culminant à 122 mètres, l'église fait environ 70 mètres de hauteur. L'édifice actuel date des années 30 et est remarquable pour son architecture de style art déco.

Histoire

Chapiteaux romans provenant de la crypte, conservés au musée Saint-Remi.

La première église sur ce lieu stratégique de la route des sacres aux confins des diocèses de Soissons et de Reims est édifiée au IXe siècle par Girard de Roussillon, comte de Provence et de Bourgogne, dont l'épouse Berthe est la fille du comte Hugues de Soissons et une petite-fille de Charlemagne. Sa construction répond autant à une visée politique et religieuse en cette région de marche entre Neustrie et Austrasie, qu'au désir d'abriter dans un sanctuaire des reliques de sainte Marie-Madeleine, sauvées des incursions des sarrasins du Fraxinet à la Sainte-Baume. Au Xe siècle, plusieurs conciles s'y tiennent. Un chapître de chanoines y est institué à une époque inconnue. L'édifice reçoit plusieurs visites de saint Louis (le roi de France y ayant droit de gîte) ainsi que de Jeanne d'Arc.

Avant la Grande Guerre, photographie de Camille Enlart.

La collégiale est reconstruite aux XIIe – XIIIe siècles dans le style gothique. En 1568, elle est pillée et incendiée par les huguenots, de nouveau incendiée en 1617 par accident. Lors de la guerre franco-espagnole, la cité est assiégée en 1650 par Léopold-Guillaume de Habsbourg, l'église bombardée perd ses deux tours, et de nombreux habitants s'y étant réfugiés périssent. En 1659, un ouragan emporte toiture et vitrages. Le chapître est alors dissout, et, réduite à sa nef, la collégiale devient église paroissiale[2]. Le chœur devenu dangereux est démoli entre 1830 et 1850.

À la faveur de la bataille de l'Aisne, qui fait rapidement avancer les lignes allemandes vers le sud du département, elle reçoit la visite de l'empereur d'Allemagne Guillaume II le 17 juin 1918, et celui-ci admire son architecture. Mais, minée par l'armée allemande, elle est largement détruite le 3 août 1918, alors que les troupes françaises reprennent la localité. Elle est en grande partie détruite lors de la première guerre mondiale. Seuls subsistent quelques chapiteaux de piliers et la crypte romane, toujours visibles[3].

Décombres en 1920.

Lors de la Reconstruction, une nouvelle église monumentale est édifiée sur le même site, mais inversée dans son orientation pour des raisons géologiques, en 1929-1933 par les architectes Georges Grange et Louis Bourquin. L'utilisation du béton armé en fait une construction novatrice. Le décor sculpté est du au sculpteur rémois Ernest Sediey, les peintures à Eugène Chapleau, et les vitraux dessinés par René Bour sont réalisés par le maître-verrier parisien Jacques Damon[4]. L'ensemble du décor de ferronnerie est l'œuvre du ferronnier d'art Marcel Decrion[5]. C'est le projet de reconstruction le plus cher de toute la Picardie.

L'église a été classée aux monuments historiques à deux reprises : en 1888 pour son élévation médiévale, elle est déclassée en 1926 pour destruction. La qualité de sa reconstruction lui vaut un nouveau classement en 1988[1].

La tombe de Marie-André Poniatowski se trouve dans le cimetière attenant à l'église.

Description

L'église est en forme de croix latine et couronnée d'un dôme triangulaire. Elle comporte une grande surface de vitraux.

  • L'église en 1912
    L'église en 1912
  • Bas-côté avant la Grande Guerre
    Bas-côté avant la Grande Guerre
  • Vestiges de l'ancienne collégiale
    Vestiges de l'ancienne collégiale
  • Vue de la nouvelle église
    Vue de la nouvelle église
  • Intérieur vers l'Ouest
    Intérieur vers l'Ouest
  • Vue du dôme
    Vue du dôme
  • Vitrail de l'abside à gauche: Les noces de Cana
    Vitrail de l'abside à gauche: Les noces de Cana
  • Vitrail de l'abside au centre: L'Assomption
    Vitrail de l'abside au centre: L'Assomption
  • Vitrail de l'abside à droite: La Dormition
    Vitrail de l'abside à droite: La Dormition
  • Verrière Est: L'Immaculée Conception
    Verrière Est: L'Immaculée Conception
  • Sainte Macre
    Sainte Macre
  • Saint Crépin
    Saint Crépin
  • Peinture du baptistère: le baptême du Christ
    Peinture du baptistère: le baptême du Christ
  • Statue de Saint Louis
    Statue de Saint Louis
  • Bas-relief extérieur: le Calvaire
    Bas-relief extérieur: le Calvaire
  • Détail d'une ferronnerie
    Détail d'une ferronnerie


Annexes

Articles connexes

Références

  1. a et b « Restes de l'église Sainte-Marie-Madeleine », notice no PA00115818, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Panneau sur le site réalisé par l'office du tourisme du Val de l'Aisne.
  3. Le Kaiser au Mont Notre-Dame 17 juin 1918 (lire en ligne)
  4. « Visite Église Sainte-Marie-Madeleine de Mont-Notre-Dame - Mont-Notre-Dame », sur Office de tourisme de Soissons (consulté le )
  5. « Recherche - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur grandest.fr (consulté le ).
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